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Les concours de Kermitt
20 février 2010

En championne...

Hier, pour l'épreuve écrite du concours d'assistant des bibliothèques, j'avais l'impression d'être aux jeux olympiques...

Déjà, ça fait quelques semaines qu'on m'attend au tournant : "alors, t'es bien préparée ? Tu te sens prête ?" J'avais beau dire à mes collègues que je ne m'étais pas entraînée/n'avais rien révisé, ils ne voulaient rien entendre. Ils croyaient tous que c'était de l'intox, pour impressionner mes adversaires.

Le jour J, toujours la même préparation pouvait commencer : habits qui ne serrent pas, pas trop chaud mais pas trop froid ; convocation, bouteille d'eau, trousse, kinder délice (oui, j'avais que ça sous la main) dans le sac (argh, j'ai oublié mes mouchoirs et un élastique)... Je pouvais prendre le téléski/RER tranquille !

Je retrouvais mes collègues à l'entrée du stade/centre d'examen : on devait être la plus grosse bibliothèque en terme de représentants (d'ailleurs, La Bibe n'a pas ouvert entièrement à cause de nous) : une quinzaine. Je me suis auto-proclamée porte-drapeau (j'ai quand même 26 olympiades/écrits à mon actif). Pour rentrer, il ne fallait pas oublier son accréditation/sa convocation !

Je retrouvais mes collègues, des anciens collègues, des partenaires d'entraînement, des adversaires aux derniers JO et championnats du monde. Il y en a même qui me disait quelqu'un mais je ne sais plus où je l'avais vu (oups, désolée, si tu te reconnais, jeune concouriste)("c'est qui le gars à qui je viens de dire bonjour ?""il travaille avec nous" han, la honte) : mon radar était au taquet !

L'écrit se compose de 2 épreuves, un peu comme le combiné alpin : un questionnaire et une analyse de dossier. T'as beau faire un super parcours dans une épreuve, si tu te plantes à une, c'est pour ainsi dire foutu pour le reste de la compétition/concours. C'est ce qu'il s'est passé pour moi : comme je n'avais pas révisé, j'ai été incapable de répondre correctement aux 10 questions. Un peu comme Briiiiian sur la patinoire de Vancouver, j'enchaînais les chutes/mauvaises réponses (surtout celle sur les obligations des fonctionnaires)(la honte, je ne connais que mes droits)(et pis aussi sur les petites maisons d'édition)(désolée, mais moi, je ne connais que des grandes maisons d'édition)(je ne me la joue pas bobo) et j'avais vite envie de retourner chez moi.

Quant à l'analyse de dossier, il ne fallait pas dépasser 5 tirs/pages, sinon, c'était la disqualification d'office. C'est quand même dangereux de passer des concours : on peut facilement se blesser au poignet, à cause d'un entraînement insuffisant. Ou plus rarement, chuter. Mais ça, ce n'est vraiment pas de chance. Et puis, il y a les abandons : les adversaires qui partent au bout d'une heure et ceux qui restent encore en course sont contents. Les juges/surveillants n'ont pas fait de contrôle anti-dopage et aucun ne s'est fait prendre par la patrouille.

Après l'épreuve, je fuis les caméras/collègues pour un débrief. Je ne sais pas, ça doit être le stress, toute cette pression. J'ai bien fait de ne pas être sportive car je ne supporte pas la pression : ça ne me galvanise pas, au contraire, ça me pétrifie plus qu'autre chose. Cette fois-ci, j'ai juste cette excuse : "Depuis deux ans, j'ai commis des erreurs. Je me suis renfermée sur moi-même, j'étais souvent énervée, souvent agressif, rarement réceptif dans la vie de tous les jours donc, inévitablement, à la bibe aussi. Personne ne pouvait vraiment discuter avec moi. J'en faisais qu'à ma tête. A 25 ans, j'avais la prétention de vouloir tout savoir"... Ça vous dit quelque chose ?

Ici Arcueil, à vous les studios :-)

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